Apport des tests cutanés dans le DRESS syndrome : à propos d’une série de cas notifiés au service régional de pharmacovigilance de Sousse - 15/04/17
Résumé |
Introduction |
Le drug reaction with eosinophilia and systemic symptoms syndrome (DRESS) ou syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse est une toxidermie rare mais sévère et potentiellement mortelle.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude de série de cas portant sur 22 cas de DRESS signalés au service de pharmacovigilance de Sousse, Tunisie. Chez ces patients on a pratiqué des tests cutanés pour évaluer l’apport de ces tests dans l’identification des médicaments incriminés.
Résultats |
Vingt-deux patients ont été inclus dans notre série. Le délai moyen d’apparition des signes cliniques par rapport au début de la prise médicamenteuse était de 3 semaines. Les patchs tests se sont révèles positifs chez 8 patients (38 %). Pour les tests cutanés il s’agissait des patch-tests aux médicaments incriminés ainsi que pour les molécules pouvant avoir une réaction croisée, réalisés 6 semaines à 6 mois après l’épisode de DRESS. Les patch-tests étaient positifs vis-à-vis la carbamazépine chez 4 patients (80 % des cas), le phénobarbital chez deux patients (66,6 %), l’amoxicilline chez un seul patient (100 %), le diltiazem chez un seul patient (100 %). Par ailleurs, ces tests étaient négatifs vis-à-vis la sulfasalazine chez 6 patients, l’allopurinol, la cotrimoxazole chez un patient et la pristinamycine chez un autre patient.
Discussion |
Notre étude a montré un taux de positivité de 38 %. Un taux qui est compatible avec plusieurs études mais il paraît faible en le comparant aux résultats de Barbaud et al. publiés en 2013 (un taux de positivité de 64 %). Ceci paraît être expliqué par le nombre important des DRESS secondaires aux sulfasalazine et à l’allopurinol. La négativité des patch-tests dans le cas de l’allopurinol et de la sulfasalazine peut être expliquée par un défaut de passage systémique ou transdermique des ces molécules ou que l’antigène responsable de la réaction est en rapport avec les métabolites et pas la molécule mère.
Conclusion |
Les tests cutanés médicamenteux sont intéressant dans l’exploration de DRESS. En effet chez des patients souvent polymédiqués, la chronologie des prises et la sémiologie ne permettent pas toujours d’orienter vers l’un ou l’autre des produits et les tests cutanés peuvent aiguiller vers l’imputabilité d’une molécule.
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Vol 57 - N° 3
P. 254 - avril 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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